Légitime défense politique.

Elina Garança, sa phénoménale virtuosité dans l’interprétation des mélodies « Misero me… Misero pargoletto ! » de Mozart.

Posted in Uncategorized by Dietrich13 on 2 juin 2018

Instagram d’Elina Garanča du 30/05/2018. Elina mon adorable Ange protecteur, ma providentielle Fée salvatrice, tu as enfin terminé d’utiliser ton captivant registre d’amour pour chanter Dalia, la cruelle et sournoise Sirène naufrageuse, anéantissant par l’incantation mélodique la force de l’héroïque guerrier spartiate Samson.

En mobilisant toute la magie de ton captivant registre de la prêtresse ensorceleuse, avec moi, le combattant solitaire, tu ne parviendras pas à un si funeste résultat. Bien au contraire… Sans tergiverser comme Samson, je succomberai immédiatement à l’irrésistibilité de ton attirance sensuelle, mais devant ton génial époux, le maestro Karel Marc Chichon, tu risqueras sans doute de te lamenter neuf mois après en vocalisant ton plus merveilleux récitatif de Mozart « Misero me!… Misero pargoletto ». Une merveille de musicalité que je n’arrête pas d’écouter et réécouter sur ton Album ELÏNA GARANČA. MOZART OPÉRAS & CONCERT ARIAS.

Je vois sur ton calendrier du mois septembre/octobre 2018 de la représentation de l’Opéra « Samson et Dalia » à la Met à New York, l’image d’une cantatrice qui ne te ressemble pas du tout. Tes managers craignent-ils que tu ne leur reviennes pas vivant de ton récital le 11 juin à l’Opéra de Bordeaux ?

Avec les exploits vocaux de la surprenante variabilité ton immense talent, moi, je suis convaincu, après avoir chanté avec une telle virtuosité les arias ensorceleuses de la diabolique prêtresse Dalia, Elïna ma Fée enchanteresse, tu feras des miracles dans ce nid des vipères à Bordeaux en captivante charmeuse des serpents les plus venimeux.

Peter, ton « Cavalier de Prose » enchanté et confiant de te voir revenir vivant du récital à l’Opéra de Bordeaux.

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Elina Garança, sa phénoménale virtuosité dans l’interprétation des mélodies « Misero me… Misero pargoletto ! » de Mozart.

Concert en 2005 à la Camerata de Salzburg, l’orchestre de Chambre autrichienne, dans le salle Morzarteum, dirigé par le chef d’orchestre Louis Langrée. Album ELINA GARANČA MOZART OPERAS & CONCERTS ARIAS. ERATO.

«Misero me… Misero pargoletto!» (Malheureux que je suis… Pauvre petit, tu ne connais pas ton destin !), est le fascinant récitatif mélodramatique, suivie d’une poignante aria du prince Timante, composé par Mozart sur le livret de Métastase (1698 – 1782) de l’Opéra italienne vite tombé dans l’oubli, « Demophone », des trois actes composés chacun par trois auteurs peu connus.

De Demofoonte, roi de Thrace (Grèce antique), l’héritier du trône Timante s’est marié secrètement avec Dircea, connue pour la fille du ministre ; une vierge destinée ensuite au sacrifice annuelle aux dieux. De cet acte, dans l’imbroglio des secrets d’alcôve et intrigues du palais, au prince Timante est révélé par la lettre de la mère de Dircea qu’il est maudit du péché de l’inceste, car son épouse Dircea serait en vérité sa sœur, la fille cachée du roi, de son père.

Composé par Mozart pour soprano colorature, l’affolement de la funeste révélation, les exclamations dramatiques, ses lamentations tragiques du prince Timante, des mélodieuses phrases fragmentées par des intervalles musicales de l’orchestre, des expressions émotionnelles de plus en plus frénétiques sur des intensités sonores et tempos variés, sont admirablement interprétés de la divine voix d’une tendresse soyeuse de la phénoménale mezzo-soprano Elina Garança.

Dans le récitatif du prince Timante, c’est avec un extraordinaire brio, la merveilleuse diva Elina Garança projette hors de sa gorge par sa sublime voix le désarroi de Timante. En ses vocalises du récitatif morcelé, des exclamations appuyées de la révolte contre la cruauté du destin, tantôt scandées, tantôt étirées, en tempo ralenti du désespoir ou accéléré de l’exaspération, la divine Elina Garanča s’illustre par son impressionnant virtuosité, soutenue de l’accompagnement polyphonique de l’orchestre, chargée d’évocations et des interludes expressives des agitations et modérations émotionnelles, sur le rythme intensifiant des souples accords des sonorités graves des violoncelles et contrebas.

‑ Misero me! |~ ~ ~|Elīna Garanča Avec portrait Mozart.

‑ Malheureuse que je suis ! |~ ~ ~|

‑ Qual gelido torrente mi mina sul cor! |~ ~ ~|

‑ Quel Torrent glacial se déverse sur mon cœur ! |~ ~ ~|

‑ Qual nero aspetto prende la sorte mia! |~ ~ ~|

‑ Quel sombre tournure prend mon sort ! |~ ~ ~|

‑ Tante sventure comprendo al fin. |~ ~ ~|

‑ Je comprends enfin tous mes malheurs. |~ ~ ~­|

‑ Perseguitava il cielo un vietato imeneo. |~ ~ ~|

‑ Le ciel traquait un hyménée défendu. |~ ~ ~|Elīna Garanča Mozart buste profil

(Hyménée : divinité qui préside aux mariages).

‑ Le chiome in fronte mi sento sollevar. |~ ~ ~|

‑ Je sens mes cheveux se dresser sur mon front. |~ ~ ~­|

‑ Suocero, e padre m’è dunque il re? |~ ~ ~|

‑ Le roi est à la fois mon beau-père et mon père ? |~ ~ ~|

‑ Figlio, e nipote Olinto? |~ ~ ~|

‑ Olinto, mon fils et mon neveu ? |~ ~ ~|

‑ Dircea moglie, e germana? |~ ~ ~|

‑ Dircea, ma femme et ma sœur ? |~ ~ ~|

‑ Ah qual funesta confusion d’opposti nomi è questa! |~ ~ ~|

‑ Ah, quelle confusion funeste que ces noms contraires ! |~ ~ ~|

‑ Fuggi, fuggi Timante: |~ ~ ~|

‑ Fuis au loin, Timante ! |~ ~ ~|

‑ agli occhi altrui non esporti mai più. |~ ~ ~|

‑ Ne t’expose jamais plus aux autres yeux. |~ ~ ~|

‑ Ciascuno a dito ti mostrerà. |~ ~ ~|

‑ Tous te montreront au doigt. |~ ~ ~|

‑ Del genitor cadente tu sarai la vergogna: |~ ~ ~|

‑ Tu seras la honte de ton père vieillissant. |~ ~ ~|

‑ e quanto, oh Dio, si parlerà di te! |~ ~ ~|

‑ Et combien parlera-t-on de toi, oh Dieu ! |~ ~ ~|

‑ Tracia infelice, ecco l’Edipo tuo. |~ ~ ~|

‑ Thrace infortunée, voici ton Œdipe. |~ ~ ~|

‑ D’Argo, e di Tebe le furie in me tu rinnovar vedrai. |~ ~ ~|

‑ Le Furies d’Argos et de Thèbe, tu verras se ranimer en moi. |~ ~ ~|

(Furies : trois divinités du monde infernal chargée d’exécuter sur des criminels la vengeance divine).

‑ Ah non t’avessi mai conosciuta, Dircea! |~ ~ ~|

‑ Ah Dircea, si je tu n’avais jamais connue ! |~ ~ ~|

‑ Moti del sangue eran quei ch’io credevo violenze d’amor. |~ ~ ~|

‑ Les élans de sang me semblaient être l’impétuosité amoureuse. |~ ~ ~|

‑ Che infausto giorno fu quel che pria ti vidi! |~ ~ ~|

‑ Triste jour que celui-ci où je te rencontrai ! |~ ~ ~|

‑ I nostri affetti che orribili memorie saran per noi! |~ ~ ~|

‑ Quel horrible souvenir sera pour nous notre amour ! |~ ~ ~|

‑ Che mostruoso oggetto a me stesso io divengo! |~ ~ ~|

‑ Quel horrible souvenir sera pour nous notre amour ! |~ ~ ~|

‑ Odio la luce; |~ ~ ~|

‑ Je hais la lumière ; |~ ~ ~|

‑ ogni aura mi spaventa; |~ ~ ~|

‑ tout brise m’effraye ;|~ ~ ~|

‑ al piè tremante parmi che manchi il suol; |~ ~ ~|

‑ Mon pied chancelante me semble défaillir, |~ ~ ~|

‑ strider mi sento cento folgori intorno; |~ ~ ~|

‑ J’entends des centaines éclairs autour de moi |~ ~ ~|Elīna Garanča  Dreamt in Marble Halls..jpg

‑ e leggo, |~ ~ ~|

‑ Et je lis,

‑  oh Dio, |~ ~ ~|

‑ oh Dieu ! |~ ~ ~|

‑ scolpito in ogni sasso il fallo mio. |~ ~ ~ ~ ~ ~

‑ Inscrit dans chaque pierre, ma faute. |~ ~ ~~ ~

***

La saisissante aria de la tragédie du prince Timante, par la répétition des phrases et des verbes musicales en refrain, est lentement préludé des mouvements ondulatoires de l’orchestre et mesures mouvantes des violons d’une polyphonie infiniment pathétique et d’une très grande beauté.

Ces passages chantés de la gamme moyenne à l’aigue, composé par Mozart pour la voix soprano colorature, sont vocalisés avec une grande aisance et d’un éblouissant naturel par la phénoménale mezzo-soprano Elina Garança. En modulant sa voix de tête (falsetto), la Déesse du bel canto produit des vagues de sonorités du merveilleux exaltant jusqu’à dans des passionnantes explosions lyriques. Ses ondulations vibrantes se soulèvent dans extrême aigu de son registre, sont poussées en crescendo en roulades des notes, aux trilles des tonalités des clameurs déchirantes. Ses sublimes souffles lyriques vibrants, frémissent en subtiles variations des émotions aux harmonies poignantes.

Avec doublure des cordes et instruments à vent, en merveilleuse virtuose accomplie, la diva alterne avec emphase dans l’harmonieuse vocalisation du piano et le forte, des notes détachées et notes liées dans toutes les raffinements des mouvements ondulatoires. Au tempo ralentie ou accéléré, les verbes dans lignes mélodiques sont magnifiquement accentués par le soyeux timbre ému et mouvant de la merveilleuse voix prenante et nette de la si divine cantatrice Elina Garança. Une inoubliable exhibition magistrale du chant de sa voix polie, fabuleusement étendue et virtuose.

Cette fantastique diva lettonne mime d’une admirable emphase dramatique toutes les stades des perturbations morales du prince Timante, hanté en agité par les absurdes aberrations morbides du mystique et du spirituel, irrationnels fruits des inextirpables superstitions menaçantes de mémoire d’homme les civilisations dans leur existence, ne cessant de ravager l’humanité.

Ses poignantes vocalises de la rossignole du paradis musicale s’étirent en longues tenus tonales de la consternation, se prolongent dans l’aigue par des fluides ondulations d’une finesse soyeuse à déchirer les cœurs. Sur des accords vigoureux des cordes, toutes les figures de l’expression de la détresse morale sont réfléchies par la fascisante mélodie chantée de sa voix élevée jusqu’au sommet de la perfection : de l’abattement jusqu’à un paroxysme d’angoisse proche de la folie.

En virtuose phénoménale, la divine Elina Garanča, au rythme des accords des violoncelles et contrebasses, sur toute la largueur de l’émouvant parcours tonal, projette de sa féerique voix des vocalises aux résonnances mirifiques : en passages coulés ou des lignes en notes perlées, des phrases énergiques articulées aux sonorités appuyées ou atténuées.

Amplifiées par des envolés des violons et des poussés harmonieuses des instruments à vent, la diva enchanteresse, projette d’une impressionnante assurance hors de sa gorge des variétés des courbes et inflexions mélodiques d’une sensibilité frémissante marquant l’état d’âme bouleversé du prince Timante, menacé de la vindicte divine et de l’opprobre de son entourage obsédé des plus stupides idées reçues des fous à lier.

‑ Misero pargoletto, il tuo destin non sai. ‑ Ah, non gli dite mai, ‑ Ah, non gli dite mai qual era il genitor… |~ ~ ~| ‑ Misero pargoletto, il tuo destin non sai. ‑ Ah, non gli dite mai qual era il genitor…

‑ Pauvre petit, tu ne connais pas ton destin. Ah ! ne lui dit jamais qui était ton père. |~ ~ ~| ‑ Pauvre petit tu ne connais pas ton destin… ‑ Pauvre petit tu ne connais pas ton destin…

‑ Come in un punto, oh Dio, ¡tutto cambiò d’aspetto! Voi foste il mio diletto, voi siete il mio terror. ‑ Come in un punto, oh Dio… il mio terror, il mio terror…

‑  Oh dieu comme tout a soudain changé ! Vos flûtes mon bonheur, Vous êtes ma terreur…

– Misero pargoletto, il tuo destin non sai, non sai… ‑ qual era il genitor, qual era il genitor

‑ Pauvre petit tu ne connais pas ton destin… tu ne connais pas ton destin… tu ne connais pas ton destin.

En mesures finales, sa voix tendue d’émotion, après avoir gagné des sommets d’intensité dramatique des émotions dans ces splendides mélodies mozartiennes de grande impressionnabilité, la tension émotionnelle décline dans la tragédie pathétique de l’abandon :   ‑ qual era il genitor, (tu ne connais pas ton destin).  

***

02/06/2018. Enchanté du délectable raffinement des caresses vocales d’Elina Garança, de sa providentielle Fée salvatrice, de son Ange protecteur, Peter son ‘Cavalier de Prose’ infiniment reconnaissant. http://dietrich13.com

[Dans l’acte suivant du dénouement heureux du scénario de l’opéra tombé dans l’oubli, est révélé par une lettre de sa mère à l’héritier du trône Timante, qu’il n’est pas le fils du roi, mais celui de son ministre, si bien que son mariage avec son grand amour Dircea est conforme aux lois. Pour le plaisir des dieux de la Terre, le sacrifice humaine de sa vierge devenu inutile].

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