Les ingénieuses métamorphoses de la divine diva Elina Garanča.



Produite par la télé ARTE LONGUE, dans ce récitatif télévisé, accompagné au piano dans l’ambiance jeune et bon enfant d’un café-concert Elina ma sublime déesse du bel canto s’est muée en reine des chansons classiques avec une étonnante souplesse vocale en harmonie de la mimétique en tous genres des caractères et tempéraments : une magistrale démonstration de son étonnant talent de polyglotte autodidacte dans des chansons françaises, des lieder allemands et des songes anglais.
Dans son interprétation des « Les feuilles mortes » de Jacques Prévert, un grand classique pathétique de la chanson française, Elina Garança n’a rien à envier aux meilleurs chansonniers et chansonnière francophone native de naguère avec son brio lyrique d’une grande aisance : les basses et les médianes veloutés des couleurs d’une délicate douceur féminine de sa voix, son élocution française impeccable, surprennent et émerveillent les jeunes du public décontracté.
Dans l’aria « Ah quel dîner ! » de l’opérette « La Perichole » de Jacques Offenbach, accompagné de son jeune et jovial pianiste Victor Herbert à la touche pittoresque digne de l’ambiance enjouée, Elina galvanise son jeune public décontracté jusqu’à l’extase par le passage du lyrisme pathétique au lyrisme comique avec une parfaite mimique du chant bachique d’une joyeuse fêtarde saoulée. Si ce n’était pas de l’exquise comédienne la maîtrise parfaite de ses gestes évocatrices et l’euphonie des lallations volubiles finement articulées d’ivrogne en goguette de sa voix adaptée aux plus incroyables variations du genre vocale, un spectateur superficiel aurait pu croire se trouver en présence de cette drôlesse de Elina, chantante devant le piano avec un grand coup de champagne dans le nez pour de vrai.




Les ingénieuses métamorphoses de la divine diva Elina Garanča. Ma sublime déesse enchanteresse du bel canto, Elina Garanča, ma tenue encore sous le charme de sa poignante virtuosité expressive avec l’aria de la plus splendide beauté de ses couleurs vocales qui suggèrent la féminité de ses expressions dramatiques des bouleversantes passions tragiques : « Deh per questo instant solo » – Ah, durant cet instant seulement, rappelle-toi l’affection d’autre fois…‑. (Dans la magnifique musicalité de l’opéra « La Clémence de Titus » de Mozart, d’une mise en scène bien extravagante à Salzburg en mai 2012, en adroite comédienne Elina Garanča chante le rôle von Annio, l’ami du traître toqué Sextus). DVD-FESTSPIELDOKUMENTE. (Avant-Scène Opéra www.asopera.com).

En 2013, dans la représentation suivante à l’opéra de Wien, Elina ma sublime déesse enchanteresse, a été délicieusement émouvante dans ce rôle masculin du traître ingénu Sextus par la conservation, cette fois, de la sculpture d’une beauté à ravir du naturel de son visage et de sa chevelure d’un blond filigranés d’or et d’éclat lumineux argentins, juste tiré en arrière. Ô mélodieux fantasmes de l’allégorie androgynes : douée d’une grande agilité vocale, dans ma vision à moi, Elina s’est appliquée avec sa divine grâce féminine d’une céleste sylphide des plus sensuels rêves. Sa parfaite mimique gestuelle masculinisée assortie de sa physionomie expressive n’a qu’amplifiée la magie de la virtuosité expressive de sa délicieuse voix mezzo-soprano douée des puissantes vibrations incantatoires dans la mise en scène musicale de la tragédie de l’amour insensé, du débordement des passions d’un amant aveuglé vers la faiblesse coupable de la trahison d’un cher ami, les tourmentes de repentance d’une passion ravageuse et le cheminement vers la peine capitale libératrice des tenaillements moraux, doublés une abnégation d’amour dans le désespoir infini pour sa fatale séductrice.

Dans cet aria aux accents tragiques et douloureux Elina exprime de sa captivante voix, avec la vivacité communicante, des timbres émus et mouvants des merveilles sonores, vocalise le chant du désespoir du naïf Sextus, avec une grande aisance, tout un clavier d’émotions pathétiques des sentiments contraires, entraîne mes impressions dans une spirale de la magie lyrique envoûtante.
Dès l’attaque du récital d’une poignante lenteur avec les couleurs ondulantes dans ses hauteurs implorantes, des médians appuyés riches en sensations fortes du bouleversement émotionnel, d’emblée me tiennent sous son charme, chauffe mon âme, fait vibrer mon cœur sous mon blindage. Descendant dans les douceurs des notes graves d’amertume de la souffrance lyrique enveloppée de tendresse avec des pointes de la voix poussée jusqu’à la plainte, s’élève parfaitement timbrée à des d’implorations mélodieuses de la grâce, des crescendos aux sonorités clairs, un vibrato allongé aux saisissants sons plaintifs, des ruptures émouvant de silence et de tristesse du raffinement mozartien de l’accompagnement du rythme et modulations des violons : de l’orchestration de l’aria d’une telle merveille lyrique saisissante, devant laquelle, irrésistiblement, je suis pris de la tentation de ployer les genoux.
Peter, son amoureux « Cavalier de Prose » enchanté.

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